Nous sommes entrés dans « l’ère numérique », que certains nomment troisième révolution industrielle. Et par économie numérique, on regroupera ici les ressources digitales et particulièrement en ce qui nous concerne celles exploitables à partir d’un smartphone. Publicité en ligne, applications de réservation de courses, flottes de véhicules géolocalisés … Tout est « en même temps » dans une numérisation de l’économie dont la capacité de « disruption » tient à sa transversalité : ainsi « le caractère transversale de l’économie numérique impacte tous les secteurs d’activité, elle est à l’origine des nouveaux secteurs innovants et a rendu l’existence d’autres secteurs dépendantes de celle-ci » selon BSI. Nous ne prétendons pas traiter ici d’un sujet vaste et complexe, qui aura par ailleurs fait l’objet de nombreuses études dont certaines sont à votre disposition dans la rubrique Documentation.
Retenons que Taxi et Numérique sont des sujets connexes dans la mesure où le taxi aura toujours été à l’affut des dernières technologies de mise en relation avec l’usager : radio, téléphone mobile, puis le smartphone qui aura démocratisé l’accès aux réseaux numériques en mobilité. Et permis les phénomènes de disruption ayant sévèrement touchée l’industrie du taxi à partir de 2012. Mais pas uniquement puisqu’on parle en moyenne de la moitié des emplois toutes catégories confondues qui devraient être affectés par cette mutation en Europe et aux Etats-Unis à court terme. Aussi pour OPTY est-il illusoire de penser que le taxi pourrait rester insulaire au milieu du flot. Notre métier, à l’image du Politique et du Droit, est mis à l’épreuve de l’accélération de l’abolition de la distance qui pose tant de problèmes autour, par exemple, de la maraude électronique comme « la dématérialisation de distances, notamment, élimine les barrières à l’entrée sur certains marchés et se traduisent par un accès massif à de nouvelles opportunités », fusse-t-il en recourant à beaucoup de pratiques frauduleuses mais ce n’est pas l’objet de cette rubrique. Toujours est-il que, au travers de l’expérience de « réservation » sous application smartphone, les prestations de transporteurs de personnes distinctes en droit restent largement substituables du point de vue du consommateur. Et que sans application avec une flotte conséquente de véhicules taxis en réseau, il sera toujours plus difficile de se maintenir à flots au fil du temps.
Un des principaux défis pour OPTY reste d’accompagner et d’encourager le développement d’une application mobile départementale comme portail d’accès usager au service taxi. Soit une application unique (si possible) qui mette en réseau et les groupements et les taxis indépendants des Yvelines volontaires sur un même réseau mais sans intermédiaire pour capter la valeur ajoutée provenant de l’intermédiation. Soit ensuite une application qui respecte la réglementation taxi, à commencer par la priorité géographique, ce qui n’est pas si courant dans la pléthore d’offres plus ou moins sauvages actuelles. Soit enfin une plateforme qui mutualise les moyens de publicité sur un support unique qu’est l’application. Soit une plateforme réellement collaborative, pour et par les taxis des Yvelines. L’autre tâche, c’est la lutte contre toute forme de publicité abusive en ligne, et elles sont nombreuses. Les actions allant d’envois de courriers en rappel à la loi, de dépôt de plainte à la Direction Départementale de Protection des Populations (DDPP) voire d’assignation en justice pour les moins conciliants et lorsque le contexte jurisprudentiel s’avère favorable.